lundi 22 mars 2010

À droite !

C'est dimanche matin et vous n'avez pas encore eu l'occasion d'aller faire votre marché. Vous vous dites qu'il n'y aura probablement plus de soupe à l'oignon dû à son rabais de 75 sous par boîte de 4 sachets. Vous vous résolvez tout de même à aller dévaliser votre épicerie afin de combler votre réfrigérateur démuni.

Rendu au supermarché, vous empoignez un chariot et vous foncez à l'intérieur. Décidé à compléter le tout en moins d'une heure, vous vous rendez vite compte, avec la cohue du dimanche avant-midi, que vous ne vous en sortirez pas en dedans du délai de votre objectif. À quoi bon s'apitoyer sur votre sort. Vous êtes rendu, vous mourrez de faim et vous n'avez ni de nouilles en coude à la maison pour vous dépanner ni de pain pour un succulent sandwich rapide au "baloney".

Vous vous introduisez donc dans le champ de bataille des allées. Alors que vous débutez et que vous désirez vous procurer un "bundle" d'asperge à 99 sous l'unité, une mère hors-foyer, qui n'a OH QUE NON pas oublié sa sacoche, a laissé traîner son panier devant l'étalage de vos futures asperges. Vous faites un tour d'horizon et vous l'apercevez en train d'humer l'odeur d'un ananas, visiblement frais, deux rangées plus loin. Vous vous étirez donc le long-dorsal pour les atteindre en maugréant.

Un peu plus loin, vous désirez entrer dans l'allée des sauces mais une personne âgée qui reluque les pâtes à l'autre bout de l'allée a laissé son panier en plein milieu de l'embouchure. Vous déplacez le panier pour passer et en longeant l'étalage de droite, vous vous dirigez vous aussi vers les pâtes alors qu'une armoire à glace de deux mètres de haut se dirige face à vous, décidé à vous faire changer de parcours. Ce n'est décidément pas votre journée.

J'aurais pu continuer ainsi pendant des heures à vous décrire une seule petite heure de magasinage au supermarché. Les gens sont égoïstes, lents et indécis. La première étape vers la voie de la civilité est évidemment de préparer votre liste d'épicerie. Ce n'est pourtant pas compliqué d'écrire ce qui vous manque pendant la semaine sur un calepin, non ?

La deuxième étape est de ne pas flâner devant une étagère SURTOUT s'il y a des spéciaux. Non mais pensez-y une minute. Rabais + dimanche matin = achalandage, donc... DÉGAGEZ. Placez vous où vous serez certain que vous dérangez personne.

Troisième étape, soyez à l'affût de votre environnement. Vous avez une vision périphérique, non ? Certains spécialistes disent qu'elle va jusqu'à 207 degrés de vision ! C'est énorme ! Essayez de détecter les gens qui s'amènent de côté et soyez constamment au courant de la place où est votre panier. Déplacer son propre panier quand il gêne est primordial. Votre panier devient une extension de votre corps à l'épicerie autant que le bâton d'un joueur de hockey.

Dernièrement, vous reconnaissez cette photo :



Eh bien oui, c'est une route. CIRCULEZ À DROITE, pour l'amour du ciel ! Nous circulons TOUJOURS à droite ! Pourquoi dans un supermarché, nous devenons subitement des européens !? Vous croiserez les gens qui vont dans l'autre sens, vous pourrez ainsi dépasser ceux qui sont arrêtés et tout se déroulera comme dans le meilleur des mondes ! Vous éviterez aussi les "je vais gauche, toi aussi ? Je vais donc à droite, merde, toi aussi" ! La code de la sécurité routière est fonctionnel alors, pourquoi ne pas appliquer cette petite base dans les supermarchés ? Il n'est pas obligatoire de se rendre jusqu'aux lignes jaunes dans le centre des allées... quoique...

Et si vous utilisez votre capacité de transférer vos connaissances, vous comprendrez que ça peut aussi s'appliquer aux magasins en général comme le Wal-Mart, Canadian Tire, etc. Partout où l'on peut trouver des paniers. Donc, n'oubliez pas : nous ne sommes PAS seuls.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Commentaires intelligents SVP