mercredi 24 mars 2010

Nauséabond

6:00 mardi matin, vous vous réveillez un lendemain de la plus terrible journée d'une intoxication alimentaire. La seule pensée des croustilles aux légumes tomates et basilic de Yum-Yum de chez Costco, LE "big grab bag" évidemment, vous lève carrément le coeur. Vous vous habillez tranquillement alors que votre ou vos enfants se régalent de leurs rôties au beurre d'arachide. Votre conjointe / conjoint "cale" un gros et élancé verre de jus d'orange alors que vous ne seriez même pas capable d'en avaler un seul petit "shooteur". Vous faites ce que vous pouvez, avec l'énergie qui vous reste, pour terminer l'étape du départ de la maison vers le travail. Vous vous habillez, vous prenez une douche tiède et vous picossez les quelques graines que vos enfants ont laissés sur la table pour vous en tapisser le fond de l'estomac alors que votre dévouée / dévoué partenaire de vie prépare les cafés, que vous ne siroterez même pas.

Après la "run" de lait (garderie, conjointe / conjoint au travail, stationnement, entrée dans l'enceinte du bureau), vous vous dirigez tranquillement mais surement vers votre frigorifiant bureau.

Tout semble aller pour le mieux jusqu'au moment où vous apercevez au loin une connaissance qui attire votre attention avec des grands "sparages". Vous n'avez pas du tout le goût de vous en approcher alors vous lui faites un signe de tête subtil qui, habituellement, signifie "Hey, comment ça va, moi ça va bien, bye." Rien ne fonctionne, il insiste. Vous vous dirigez donc vers lui, décidé à ne pas parler de votre journée d'hier qui a été composée entièrement de repos, dodo et surtout d'une abstinence complète de bouffe dû à un damné sac de croustilles.

Plus vous approchez, plus vous ressentez un changement dans l'atmosphère. L'espace ambiant change. L'odeur des appétissantes petites patates à déjeuner du casse-croûte à proximité au rez-de-chaussé disparaît pour faire place à une odeur de sueur matinale trop présente. Vous voulez freiner mais le sourire invitant de votre connaissance se fait de plus en plus obligeant. Vous n'avez pas le choix, vous devez plonger dans cette odeur nauséabonde de dessous de bras visiblement marquée par un énorme cerne bleu marin sur un fond de gilet bleu poudre en plein au niveau des aisselles. C'est à ce moment que votre journée précédente se fait malheureusement des plus rapprochée. Le coeur... oh mon dieu.

Alors, morale de cette histoire : Lavez-vous. Le matin, de préférence. Si vous le faites le soir précédent, faites un léger "checkup" le matin avant de partir en soulevant légèrement les bras et si vous flairez ne serait-ce qu'une légère odeur de sueur, appliquez un léger degré d'antisudorifique. Vous rendrez surement un léger service aux gens que vous côtoierai lors de votre journée, sinon un gros à ceux qui n'ont pas le coeur léger. Au pire du pire, demandez à votre conjointe / conjoint, je suis certain qu'elle ou il aura l'audace de vous le dire : Tu pues chéri(e).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Commentaires intelligents SVP